UNE MATERNITÉ SUISSE EN FRANCE 1939 – 1944
EXPOSITION À LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE
LA CHAUX-DE-FONDS
16 JUIN – 15 SEPTEMBRE 2012
ENFANTS D’ELNE
UNE MATERNITÉ SUISSE EN FRANCE 1939 – 1944
MAURICE DUBOIS, UNE VIE D’ENGAGEMENT
EXPOSITION À LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE
LA CHAUX-DE-FONDS
16 JUIN – 15 SEPTEMBRE 2012
ENFANTS D’ELNE
UNE MATERNITÉ SUISSE EN FRANCE 1939 – 1944
MAURICE DUBOIS, UNE VIE D’ENGAGEMENT
A l’instar de Bakounine, Proudhon ou Jean Grave, Pierre Kropotkine [Piotr Alexeïevitch Kropotkine] (1842-1921), fut l’un des principaux théoriciens de l’anarchisme collectiviste. Surnommé le prince de l’anarchisme (il était issu de la plus haute aristocratie moscovite), Kropotkine était un éminent géographe, comme son ami et collègue Élisée Reclus, avec qui il fonda le journal anarchiste Le Révolté. Fidèle de Bakounine, il fut l’auteur de nombreux principes de l’anarchisme, un anarchisme optimiste et humaniste, libertaire, inspiré du marxisme, et qui faisait appel à la coopération et au collectivisme, tout à l’inverse, par exemple, de l’anarchisme individualiste d’un Max Stirner.
Il pourrait paraître étonnant, pour ne pas dire absolument invraisemblable, qu’un homme comme Rathenau se réclamât du marxisme, et plus encore de Kropotkine, d’autant que l’on sait que les marxistes et les anarchistes ne se sont jamais véritablement entendu, en témoignent les attaques de Marx à l’encontre de Stirner tout d’abord, puis celle, célèbre entre toutes, à l’encontre de Proudhon… Mais le caractère de l’anarchiste Kropotkine avait toutefois de quoi séduire un homme tel que Rathenau. Car l’anarchiste était, par exemple, apprécié de la critique littéraire, et il fut considéré avant tout comme un modéré et un adversaire de la violence (même si, l’une des phrases les plus largement citées de Kropotkine à notre époque, demeure : « La révolte permanente par la parole, par l’écrit, par le poignard, le fusil, la dynamite, […] tout est bon pour nous, qui n’est pas la légalité »). Mais R. Kedward rappelle dans son ouvrage consacré aux anarchistes : « Non seulement Koprotkine condamna Ravachol [célèbre anarchiste poseur de bombes] et prêcha la modération, mais encore il vécut dans un paisible exil en Angleterre pendant plus de trente ans, de 1886 à 1917, résidant dans de petites villas de Brighton et d’Hammersmith, jouant du piano, écrivant de nombreux ouvrages, pamphlets et lettres, et offrant le thé à des intellectuels de tout genre. George Bernard Shaw disait de lui : ” Il était amical jusqu’à la sainteté… Et sa seule faiblesse était sa manie de prédire la guerre pour la quinzaine suivante “ » .
Ainsi Kropotkine était véritablement un théoricien, qui toute sa vie se sera tenu bien loin de l’action ; il n’envisagea la révolution que par la puissance de ses mots, une approche politique qui dut certainement enthousiasmer l’écrivain qu’était Rathenau. Secondement, l’approche collectiviste de Kropotkine rencontra certainement un autre impact notable sur la vision politique de Rathenau, comme le laisse présager cet extrait d’une brochure écrite de sa main : « Les diverses entreprises ne verront plus se renforcer en elles l’esprit de l’économie privée : d’elles-mêmes, elles se placeront dans la sphère d’influence de la communauté, et se laisseront pénétrer par le souci de la responsabilité collective et la prospérité de l’État ».
Bien entendu, la « communauté de production » qui, dès les années 1914, deviendra l’une des idées-force de Rathenau, si elle s’inspire bien de la théorie de Kropotkine, ne saurait faire du grand capitaliste allemand un « disciple » de l’anarchiste, puisque, pour Rathenau, s’il prône effectivement l’égalisation des fortunes et des revenus, le collectivisme demeurait néanmoins au service unique de l’Etat, « qui doit rester le seul individu immensément riche ». Ceci n’épouse que très imparfaitement les thèses de Kropotkine qui aspirait, lui, à l’abolition de toutes les formes de gouvernement par une libre fédération des groupes de producteurs et de consommateurs.
En définitive, on rencontrera bien plus facilement des divergences notoires entre les deux hommes que de réelles affinités. Particulièrement méfiant à l’encontre du progrès et du scientisme, Kropotkine déclarait par exemple, en 1885, dans sa lettre aux jeunes gens : « Et vous, jeune ingénieur, qui rêvez d’améliorer, par les applications de la science à l’industrie, le sort des travailleurs, – quel triste désenchantement, quels déboires vous attendent ! Vous donnez l’énergie juvénile de votre intelligence à l’élaboration d’un projet de voie ferrée qui, serpentant aux bords des précipices et perçant le cœur des géants de granit, ira rallier deux pays séparés par la nature. Mais une fois à l’œuvre, vous voyez dans ce sombre tunnel, des bataillons ouvriers décimés par les privations et les maladies ; vous en voyez d’autres retourner chez soi, emportant à peine quelques sous et les germes indubitables de phtisie, vous voyez les cadavres humains – marquer chaque mètre d’avancement de votre voie, et, cette voie terminée, vous voyez enfin qu’elle devient un chemin pour les canons des envahisseurs… Vous avez voué votre jeunesse à une découverte qui doit simplifier la production, et après bien des efforts, bien des nuits sans sommeil, vous voilà enfin en possession de cette précieuse découverte. Vous l’appliquez, et le résultat dépasse vos espérances. Dix mille, vingt mille ouvriers seront jetés sur le pavé ! Ceux qui restent, des enfants pour la plupart, seront réduits à l’état de machines ! Trois, quatre, dix patrons feront fortune et ” boiront le champagne à plein verre… ” Est-ce cela que vous avez rêvé ? ». Nul doute que M. Rathenau, malgré les nombreuses contradictions qui firent sa personne, n’osa jamais écrire avec autant de véhémence.
Voir : “http://www.editions-delcourt.fr/fritzhaber/spip.php?article68”
A l’occasion de ses 10 ans, la Collection Le savoir suisse lance sa nouvelle série « Les grandes dates de l’histoire ». Les trois premiers ouvrages seront présentés à la Bibliothèque nationale suisse en présence de leurs auteurs :
Les trois historiens se rencontreront autour d’une table ronde modérée par Olivier Meuwly, conseiller de la Collection Le Savoir suisse pour les ouvrages d’histoire, et Bertil Galland, président du Comité d’édition de la Collection.
http://www.nb.admin.ch/aktuelles/ausstellungen_und_veranstaltungen/00726/01042/03972/04071/index.html?lang=fr
Par BNS
Par le biais d’une enquête demandée à un historien, les héritiers de la famille Quandt, propriétaire de BMW, et ceux de Ferdinand Hugo Boss brisent le tabou sur leur passé nazi.
Soixante-dix ans après, deux grands noms de l’économie allemande tentent de solder les comptes de leur passé nazi: la famille Quandt, richissime propriétaire de BMW et la griffe de prêt-à-porter Hugo Boss. Loin d’être une «victime des nazis», comme il a voulu le faire croire à la sortie de la guerre, Günther Quandt, patriarche d’une des familles les plus riches d’Allemagne, «faisait partie du régime», assène le rapport commandé à un historien indépendant. Publiée fin septembre, l’enquête de Joachim Scholtyseck écorne sérieusement l’image du fondateur de cet empire industriel et de ses fils, Herbert et Harald. Dans ses usines, Günther Quandt a exploité parfois jusqu’à la mort plus de 50.000 travailleurs forcés, prisonniers de guerre et de camps de concentration, pour fabriquer armes et batteries indispensables à Hitler.
Son ex-femme a épousé Goebbels
Entrepreneur «sans scrupules», il a prospéré pendant le nazisme, en profitant pour spolier des entrepreneurs juifs et transformer son affaire en empire industriel. Il était, certes, en froid avec Joseph Goebbels, mais pour des motifs personnels: après leur divorce, sa femme Magda avait épousé le chef de la propagande d’Hitler et élevait leurs enfants auprès de lui. Son fils Herbert, l’une des figures du patronat allemand lors du «miracle économique» de l’après-guerre, en prend aussi pour son grade. Il a eu recours à des travailleurs forcés alors qu’il dirigeait l’une des entreprises du groupe à Strasbourg et, à la fin de la guerre, il a même chapeauté la construction d’un baraquement pour des prisonniers de camps de concentration à Sagan, dans l’actuelle Pologne, révèle l’historien. Forts de ce travail, les petits-enfants Quandt, à la tête d’une fortune estimée à 20milliards d’euros, parlent aujourd’hui d’exercice «de transparence» et expriment leurs «regrets profonds» du travail forcé, mais ne se résolvent pas à condamner leur grand-père. «Nous aurions aimé qu’il soit différent», a déclaré Gabriele Quandt, au journal Die Zeit.
Des uniformes aux SS
Du côté d’Hugo Boss, pas d’histoire de famille mais le souci de couper court aux «déclarations vagues sur son passé». Une rumeur embarrassante voulait que son fondateur fût le «couturier préféré» d’Hitler. Ferdinand Hugo Boss a bien fourni le parti nazi en chemises brunes, dès 1924. Après la crise de 1929, il a adhéré au parti, et pas seulement pour pouvoir fournir la Wehrmacht et les SS en uniformes. Pour solder le passé, le fabricant de prêt-à-porter a «présenté ses profonds regrets» d’avoir employé 140 travailleurs forcés, dont une majorité de femmes et 40 prisonniers de guerre français.
par le Télégramme.com, 29/09/2011
Lundi 11 juin 2012,
de 9h30 à 18h00
Ecole Militaire, amphithéâtre Foch,
1, place Joffre, 75007 Paris
Programme
> 9h30 – 10h00 : Ouverture
• Jean-François Guthmann, Président de
l’OSE
• Alain Blum, Directeur du Centre d’études
des mondes russe, caucasien et centreeuropéen, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales/CNRS
• Joseph Zimet, Chargé de mission, Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives, Ministère de la Défense
> 10h00 – 11h15
Première séance : La naissance de l’OZE
Présidente
• Catherine Gousseff, CNRS
Intervenants
• Michael Beizer, Université Hébraïque de Jerusalem, L’émergence de l’OSE : contexte
historique et idéologie.
• Gary Pozin, Saint-Peterburg State University, Les fondateurs de l’OZE.
> 11h15 – 11h30 : Pause
> 11h30 – 12h30
Deuxième séance : Les tribulations de l’OZE
Présidente
• Katy Hazan, historienne
Intervenants
• Rakefet Zalashik, Temple University, Expansion et fonctionnement de l’OZE-OSE.
• Nadav Davidovitch, Université Ben Gourion, Le cas du TOZ en Pologne.
> 12h30 – 14h00 : Pause
Pause café dans le Pavillon Joffre à 14H.
> 14h30 – 16h15
Troisième séance : L’OSE face à la montée du nazisme
Présidente
• Catherine Nicault, Université de Reims
Intervenants
• D aniela Gauding, Centrum Judaicum, Le soutien de l’OSE en Allemagne aux réfugiés
juifs d’Europe de l’Est (1925-1930).
• Misha Mitsel, AJJDC Archives,
• Sabine Zeitoun, historienne, L’Entraide médicale : le secours aux médecins par
l’OSE en France (1933-1945).
> 16h15 – 16h30 : Pause
> 16h30-17h30
Quatrième séance : Réponses à la Shoah
à travers le monde
Président
• Yves Ternon, historien.
Intervenants
• Laura Hobson Faure, Université Sorbonne Nouvelle, La branche américaine de l’OSE
aux Etats-Unis face à la Shoah.
• Ariel Danan, Alliance Israélite Universelle, Régénérer les Juifs du Maroc et de Tunisie :
la coopération entre l’OSE et l’AIU après la Seconde Guerre mondiale.
> 17h30 – 18h00 : Clôture
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