Sortie en janvier 2015 du livre: La Suisse face à l’espionnage, 1914-1918, aux éd. Slatkine

La Première Guerre mondiale ne se déroula pas uniquement sur les champs de bataille. Elle se développa, de manière insidieuse, dans les pays neutres, sous des formes moins sanglantes mais tout autant efficaces. La Suisse, à proximité immédiate des pays en guerre, parfois à quelques centaines de mètres des affrontements, allait être un terrain particulièrement propice pour l’espionnage. Allemands, Français, Anglais, Autrichiens, Turcs, tous développèrent des réseaux de renseignements sur le territoire helvétique, organisant à certaines occasions des opérations militaires entre Zurich et Genève.

Industriels suisses impliqués dans l’économie de guerre, tel Jules Bloch dont le train cheminait sans cesse de Bienne à Genève, chargé de fusées d’obus, Nachrichtenoffizier, comme Hans Shreck, chef du contre-espionnage allemand qui allait être arrêté par la police fédérale avant d’être exfiltré de la clinique dans laquelle il était interné, ou simples agents recrutés parmi la population locale, les espions allaient devenir une hantise dont les Suisses conservent un vague souvenir sans pourtant se rappeler les événements qui défrayèrent les chroniques cinq années durant.

par Christophe Vuilleumier

Exposition “Crimes et châtiments”

Exposition au Musée historique de Lausanne du 26 septembre 2014 au 1er février 2015.

Violation, crime, infraction… autant de mots qui ramènent à une même manifestation, propre aux sociétés humaines: la transgression.

Indissociablement lié à la norme, ce phénomène peut cependant prendre des formes très différentes, selon les époques et les latitudes. Ainsi, des comportements autrefois répréhensibles sont aujourd’hui entrés dans les mœurs. Et tel acte admis dans une société peut valoir une condamnation à mort dans une autre. C’est ce caractère relatif de la notion de délit que met en lumière Crimes et châtiments.

L’exposition se penche également sur l’évolution des instruments et des méthodes de répression tout en s’intéressant au crime comme objet d’étude et de recherche. Et nous rappelle que Lausanne a vu naître, en 1909, la première école de police scientifique au monde.

Un projet conçu avec la collaboration du Service de l’identité judiciaire de la police cantonale vaudoise, du Service pénitentiaire vaudois et de l’Institut de police scientifique de l’UNIL.

http://www.lausanne.ch/thematiques/culture-et-patrimoine/culture-a-vivre/musees/adresses-musees/musee-historique-lausanne/mhl/expositions/actuelles/crimes-chatiments.html

par MHL

Exercice des dragons pour le maniement du sabre, Suisse, 1914

Archives fédérales suisses, Fotoarchiv Alfred Tüscher (Ins)

 

Hans Rudolf Fuhrer: Die Schweizer Armee im Ersten Weltkrieg, Bedrohung, Landesverteidigung und Landesbefestigung. NZZ-Verlag, Zürich 1999 / Jaquemet, Juri: «Wenn durch des Jura’s Pforten Der Feind in Massen dringt.» Die Landesbefestigung gegen Westen im Seeland, Murtenbiet und am angrenzenden Jurasüdfuss 1815-1918 (MA-Arbeit Historisches Institut der Universität Bern). Bern 2008

 

 

 

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